Plus connue comme substitut du café, la chicorée est à la base une racine possédant de nombreuses vertues médicinales, encore peu connues des consommateurs qui ne lui connaissent que son goût amer (sous sa forme industrielle). Elle aurait en effet le pouvoir de stimuler l’appétit, et est par exemple recommandée aux personnes souffrant de carences en fer. Mais ce n’est pas tout, la chicorée permet également de soulager la flore intestinale, de baisser vos taux de lipide dans le sang, et possède d’étonnantes vertues hépato-protectrices en soutenant votre système immunitaire comme le Ravintsara.
Raison de plus d’intégrer la chicorée sauvage (qu’on appelle également herbe à café, yeux de chat, ou même cheveux de paysan) dans votre régime quotidien. Ce ne devrait pas être trop compliqué d’ailleurs, étant donné qu’elle est très présente dans la majorité des zones au climat tempéré, et facile à trouver dans les champs en friche. Mais avant tout, intéressons-nous de près à ses bienfaits et propriétés de ce super aliment.
Sommaire
Histoire des bienfaits de la chicorée
La chicorée est une racine dont les bienfaits étaient connus depuis l’Antiquité, époque à laquelle c’était déjà ses propriétés digestives qui en faisait un composant classique des boissons déconcoctées à partir de cette racine. Elle réapparait un peu plus tard dans le reste de l’Europe pendant le Moyen Age comme plante médicinale. Sa culture connait une expansion impressionnante au grès des différents conflits armés que connait le continent, où elle sera désormais torréfiée afin de remplacer le café, victime des blocus.
L’utilisation qui a été faite de la chicorée a beaucoup évolué au fil des siècles. On connait par exemple la farine de chicorée, qui est la base de nombreux gâteaux, pains, mais aussi de biscuits auxquelles elle donne une jolie couleur dorée. Son goût de noisette légèrement sucrée en fait également un ingrédient très populaire des boissons chaudes (sous sa forme infusée ou torréfiée). Plus surprenant encore, on la retrouve dans la bière à laquelle elle donne une nuance ambrée, et une amertume délicate et appréciée.
On ne parle de plus pas de cueillette mais de création variétale (qui se fait principalement en Belgique et en France), une pratique qui a beaucoup évoluée au cours du siècle derniers pour en améliorer les rendements, mais aussi faciliter sa culture et permettre une plus grande teneur en inuline et matière sèche.
La composition santé de la chicorée
Bien que les quantités puissent varier, il est généralement recommandé d’utiliser environ 2 cuillères à soupe de racine de chicorée moulue pour 1 tasse d’eau.
C’est sa composition très riche en minéraux et fibres qui explique les propriétés bénéfiques de la chicorée. Le tout avec une très faible teneur en calorie. Cette racine est également utilisée comme exhausteur de goût, remplaçant volontiers le sel (en plus d’être un substitut très connu du café). Plus récemment, c’est pour sa composition en sucres et inulines que la chicorée à fait parler d’elle, permettant le développement de bactéries plus bénéfiques pour notre digestion. C’est notamment à la chicorée que l’on doit les fameux produits laitiers au Bifidus actif (ou sucre prébiotique) (source, source).
Consommé sous sa forme liquide (en décoction ou torréfiée), la chicorée contient également du phosphore, du potassium, du magnésium et une quantité importante de fer. La chicorée est également composée de molécules reconnues pour leurs propriétés antioxydantes. Sa consommation permettrait donc de ralentir le vieillissement de nos cellules (source, source).
De récentes études ont également démontrées qu’un bol de chicorée contiendrait autant d’agents antioxydants qu’une quantité équivalente de thé vert, le champion en la matière. Cette teneur en antioxydants peut de plus être augmentée, grâce aux croisements des différentes variétés de cette racine. Une démarche qui permettrait de valoriser sa culture, mais aussi sa commercialisation. On retrouverait donc bientôt la chicorée dans notre pain, mais aussi dans notre produits de beauté.
Les propriétés prébiotiques de la chicorée
La principale propriété de la chicorée reste sa capacité à équilibrer notre flore intestinale, une action permise par ses effets prébiotiques et sa composition riche en fibre (soit la nourriture des probiotiques, des bactéries présentes dans nos intestins permettant de renforcer notre système immunitaire).
L’amélioration de notre microbiome intestinale aurait une influence sur les maladies et sur notre santé directement. En effet, la chicorée contient des fibres d’inuline, un type de prébiotique qui favorise la croissance de bactéries bénéfiques dans l’intestin (source).
Ces effets prébiotiques sont concentrés dans une partie bien spécifique de la chicorée (aérienne en l’occurrence), qui est récoltée avant que les fleurs de la racine ne s’ouvrent (généralement en automne). Pour que ses effets soient les plus efficaces possibles, on conseille souvent de la consommer sous forme de toniques amers ou de sirops vermifuges au printemps, afin de purifier l’organisme.
Mais ce n’est pas tout : ces propriétés fortifiantes et toniques ont un effet bénéfique sur notre organisme, et permettent notamment de stimuler notre appétit, tout en améliorant notre digestion. Attention cependant, car la chicorée ne remplace pas les probiotiques, nécessaires à la bonne santé de votre flore intestinale.
Plusieurs études ont constaté que l’ajout en inuline pouvait augmenter la concentration de certaines souches de bactéries saines dans le côlon (source, source).
Dans une autre étude, la consommation de chicorée a diminué les difficultés de défécation chez 25 participants âgés (source).
Les effets de la chicorée sur votre digestion et votre foie
Pour que les effets de l’inuline (aux propriétés prébiotiques) soient les plus efficaces possibles, il faudrait consommer environ 9 grammes de chicorée par jour (quantité nécessaire pour que l’effet allégué se produise). C’est notamment ce qui est conseillé aux personnes souffrant de troubles digestifs c’est également le cas pour la feuille de Corossol.
Une étude récente a porté sur 44 personnes souffrant de constipation avec de l’inuline de chicorée. Il a été constaté que l’inuline de chicorée augmentait la fréquence et la douceur des selles, par rapport à un placebo (source).
Du côté du cholestérol et du foie, la chicorée permet de soulager certains troubles gastriques en diminuant les taux de lipides dans votre sain. C’est donc un ingrédient utile pour prévenir l’ostéoporose, mais aussi pour soigner la nervosité et les états fiévreux. Encore plus récemment, ce sont des chercheurs coréens qui ont testé ses propriétés en laboratoire, révélant qu’elle réduirait la croissance des cellules cancéreuses de la leucémie. Autre découverte notoire, la chicorée permettrait d’oxyder le cholestérol LDL, ce sont des propriétés que possède également le Wakame.
La chicorée serait bénéfique pour la glycémie
La chicorée contient de l’inuline, une fibre qui aide à gérer la glycémie. C’est d’ailleurs ce que montre cette étude chez les rates diabétiques qui étaient traités avec de l’inuline de chicorée. Nous avons pu remarquer qu’après quelques semaines, la chicorée aidait contrôler le taux glycémique (source).
Dans une petite étude sur l’Homme, l’inuline a réduit la résistance à l’insuline chez 40 personnes atteintes de prédiabète (source).
Dans une autre étude, un ajout régulier de 10 grammes d’inuline a contribué à réduire la glycémie à jeun de 8,5% chez 49 femmes diabétiques (source).
Il faut cependant noter que ces études se concentrent plus que l’inuline que la chicorée.
Un bon substitut au café
Plusieurs personnes consomment la chicorée pour remplacer une consommation de café quotidienne. En effet, consommer le café en trop grande quantité peut nuire à votre santé et déclencher certains effets secondaires tels que des nausées, anxiété, palpitations cardiaques, agitation et insomnie (source).
La racine de chicorée ne contient pas de caféine et permet donc d’être un bon substitut au café et d’en éviter les effets secondaires.
Comment consommer la chicorée pour bénéficier de ses bienfaits
Pour bénéficier des bienfaits de la chicorée, il existe différentes façons de la consommer. La première, et la plus classique, reste par voie orale. Vous pouvez par exemple faire infuser cette racine dans de l’eau bouillante (en comptant de 2 à 4 g de chicorée pour 150 ml d’eau durant 10 minutes). Consommé une fois par jour, ce breuvage vous permettra donc de prévenir les troubles digestifs et du foie que nous avons mentionné plus haut. Plus surprenant, la chicorée peut également se révéler efficace lorsqu’elle est administrée par voie externe. Comme eau nettoyante ou compresse, elle permet de laver les parties affectées.
Comme de nombreuses plantes médicinales, vous devrez suivre une préparation et posologie différente selon les maux que vous désirez soigner. En décoction, par exemple, et à raison de 2 à 3 tasses quotidiennes, vous pourrez traiter vos maux de foie et d’intestins. En infusion en revanche (jamais plus de 3 tasses par jour), vous pourrez améliorer votre digestion et prévenir les troubles urinaires. Sous forme d’élixir floral (ou fleur de Bach), vous maximiserez ses effets apaisants. Et cuisinée en salade (généralement crue), vous pourrez bénéficier de son goût légèrement amer et de ses propriétés digestives.
Quelques précautions..
Attention cependant, car la chicorée n’est pas recommandée pour tout le monde. Ses propriétés hépatiques en font en effet un aliment à ne pas surconsommer pour éviter qu’elle ne se révèle nocive pour votre foie (ne dépassez jamais 20 g par jour). Soyez également attentif à d’éventuels allergies, crampes ou ballonnements qui peuvent être provoqués par une prise prolongée de cette racine (source, source).
Pour finir, la chicorée est fortement déconseillée aux personnes ayant des calculs biliaires (puisqu’elle accélère la production de bile) mais également aux femmes enceintes (source).